L’élevage

L’élevage

L’élevage d’animaux de rente est un élément important de l’agriculture suisse. Sur deux tiers de notre territoire, par exemple sur les hauteurs de l’Arc jurassien, dans les Préalpes et les Alpes, il ne pousse que de l’herbe. Nous ne pouvons utiliser ces terres pour la consommation humaine qu’en gardant des animaux qui mangent du fourrage grossier comme les vaches, les moutons ou les chèvres. La stricte loi suisse sur la protection des animaux protège le bien-être et la dignité de nos animaux et fait figure de modèle à l’échelle internationale.

Pour le bien-être des animaux

Personne ne doit causer à des animaux des douleurs, des maux ou des dommages. Contrairement aux pays voisins, nous interdisons la coupe des becs chez les poulets et des queues chez les porcs. La castration des porcelets et l’écornage des veaux ne peuvent avoir lieu qu’après une anesthésie appropriée et l’élimination de la douleur par des personnes compétentes. L’élevage en batterie des poules pondeuses est interdit dans notre pays depuis 30 ans! Notre loi sur la protection des animaux prescrit l’espace que chaque espèce animale doit au moins avoir dans l’étable, le nombre maximal d’animaux autorisés par exploitation ou la manière et la durée de leur transport.

Comment nous élevons nos vaches

Comment nous élevons nos volailles

Comment nous élevons nos porcs

L’élevage des animaux a du sens

Nous avons besoin d’animaux pour exploiter nos vastes herbages. Cela les rend également indispensables pour l’entretien du paysage et l’espace rural. Les animaux de rente produisent par ailleurs du fumier et du lisier de grande valeur, qui favorisent la fertilité du sol. Les produits d’origine animale sont des denrées alimentaires de qualité. Il est encourageant de constater une prise de conscience croissante que les animaux sont mangés «du museau à la queue» (c’est-à-dire tous les morceaux) au lieu de se contenter de filets et de steaks. Conclusion: mieux vaut manger un pied de porc ou des tripes une fois de trop que toujours du filet et de l’entrecôte, et savourer ainsi en toute conscience de la viande suisse, issue peut-être même de la production sous label.

Comparaison avec l’étranger

En Suisse, les animaux sont beaucoup mieux protégés que dans les pays de l’Union Européenne. Leurs directives sont également plus strictes que celles de l’Amérique du Sud ou de l’Asie. Nous avons surtout réglementé beaucoup plus de domaines en Suisse. Cela commence par les exigences en matière de formation pour les détenteurs d’animaux et s’étend aux prescriptions réglementant des questions de place, de litière, de sortie, de bruit, de lumière, d’alimentation, en passant par l’exécution et le contrôle, pour finir au temps de transport maximum. L’évolution de la richesse au niveau international se traduit par une augmentation de la consommation de viande. Aujourd’hui, la quantité de viande mangée dans le monde est deux fois plus élevée qu’il y a 30 ans. La Russie, la Chine et les pays d’Amérique du Sud en particulier ont considérablement augmenté leur production. Les dispositions pour la protection des animaux et leur contrôle n’existent pas dans ces pays. La plupart du temps – dans l’idéal – seule la sécurité alimentaire en matière de santé animale et d’abattage est réglementée.

Pas d’élevage intensif

Les paysans suisses prennent soin de leurs animaux de rente. Ils estiment important que leurs vaches, porcs ou volailles se portent bien, car seuls des animaux en bonne santé sont des animaux rentables. Pour les volailles et les porcs, les effectifs maximums font l’objet d’une réglementation légale. Un poulailler peut accueillir un maximum de 18’000 animaux adultes. En Allemagne, il y a des exploitations qui élèvent 600’000 poulets! Le nombre de porcs à l’engrais est limité à 1’500 animaux par exploitation et celui des truies d’élevage à 250. En plus de la loi sur la protection des animaux, nous avons des programmes de soutien de l’État pour des élevages encore plus respectueux des animaux, tels que les «Systèmes de stabulation particulièrement respectueux des animaux (SST)» ou les «Sorties régulières en plein air (SRPA)». Dans le programme SST, les animaux sont gardés en groupes, les bovins se déplacent dans une étable à stabulation libre, divisée en une zone de repos et d’activités, et reçoivent beaucoup de lumière et de litière fraîche. Dans le programme SRPA, les animaux peuvent paître au pâturage ou dans une aire d’exercice. Actuellement, environ 82% de toutes les vaches et de tous les bovins vivent selon la norme SRPA et 55% bénéficient du programme SST. Et la participation continue de croître chaque année. Pour le bétail bovin, la part SST a augmenté jusqu’à +6,5% par an au cours des quinze dernières années.

Et avec cela?

En tant que consommateur, vous ne trouvez peut-être pas suffisantes les prescriptions légales qui constituent la base de la production suisse? Dans ce cas, vous pouvez choisir parmi de nombreux labels qui accordent encore plus d’importance au bien-être des animaux: viande bio suisse, Bœuf de pâturage et Naturabeef ou IP-Suisse, pour ne citer que quelques exemples. En tant que consommateurs, c’est vous qui décidez, en fonction de votre comportement d’achat, dans quelle mesure les animaux se portent bien. Car l’offre suit la demande. Aujourd’hui, la proportion de viande labellisée se situe entre 15 et 40%, selon la catégorie d’animaux. Dans l’ensemble, elle se situe à environ un tiers. Il reste donc une marge de progression! Toutefois, il est également clair que chaque type d’exigences supplémentaires posées à l’élevage ou au fourrage entraîne des coûts plus élevés. Le bien-être maximal des animaux et les prix minimaux ne vont pas de pair.

Les parts du label dans le secteur de la viande (Union suisse des paysans):

Parts du label dans le secteur de la viande (union suisse des paysans)

Sources et informations complémentaires: